Il quittera Verticales le 15 avril, a précisé, sans
autres détails, ce communiqué. Olivier Cohen, directeur
du Seuil, a dit à l'AFP que "le sort de la marque n'était
pas scellé".
Bernard Wallet incarne l'esprit "défricheur" de
cette petite maison, créée voici sept ans, qui a plus
de 130 titres à son catalogue (avec des auteurs comme Régis
Jauffret ou Chloé Delaume). De bonne source, Verticales pourrait
être prochainement accueilli par Gallimard.
D'autre part, l'actuelle directrice de Librio, Emmanuelle Vial,
va rejoindre Le Seuil dans les prochaines semaines pour prendre
la responsabilité du secteur Poche. "Elle aura pour
mission de développer ce secteur qui représente pour
Le Seuil un objectif prioritaire", selon le communiqué
qui ajoute qu'Alix Penent devient éditrice-assistante à
L'Olivier, autre filiale du Seuil.
M. Cohen a dirigé jusqu'en juin dernier les éditions
de L'Olivier qu'il a créées en 1990. S'il en reste
le directeur littéraire, c'est Laurence Renouf qui a été
nommée responsable éditoriale.
Enfin, Catherine Millet, l'auteur du best-seller "La vie sexuelle
de Catherine M.", paru au Seuil en 2001, avait décidé
en septembre de rejoindre Flammarion. En fait, a-t-on indiqué
mardi au Seuil, il s'agira d'une co-édition. "Dans le
respect des engagements antérieurement contractés
par l'auteur, Flammarion et Le Seuil précisent que son prochain
livre sera publié chez Flammarion, dans le cadre d'un accord
conclu avec Le Seuil", selon le communiqué.
Interrogé après les remous qui ont agité Le
Seuil en 2004, M. Cohen a souligné que son objectif était
"le développement" de l'entreprise avec le souci
de "se recentrer sur nos bases historiques que sont la littérature,
les idées, l'actualité". "On va publier
en 2005 un peu moins de livres que l'an passé", a-t-il
précisé alors que la maison a édité
en 2004 quelque 500 ouvrages.
Le Seuil, propriété du groupe La Martinière,
a connu fin décembre une "grève de défiance"
de quelques heures du personnel, inquiet de l'avenir du groupe après
notamment les ratés, à l'automne, de la filiale commune
chargée de distribuer les livres. Les tensions ont commencé
en janvier 2004 avec le rachat de cette grande et prestigieuse maison
fondée en 1935, d'esprit "catho de gauche", par
La Martinière, entreprise plus petite créée
en 1992 et leader sur le marché international du livre illustré.
"Nous avions sous-estimé la difficulté de faire
cohabiter deux cultures et deux univers aussi différents
que Le Seuil et La Martinière", admettait fin décembre
Hervé de La Martinière, Pdg du groupe La Martinière-Le
Seuil.
L'OBSERVATEUR